2.02.2010
Hong Kong: la grosse pomme
Hong Kong, c’est un peu la grosse pomme de la Chine.
Une fourmilière aux mille yeux phosphorescents qui clignent 24/24. Un brassage permanent de stupre et de luxe, de chic et de luxure, de toc et d’authentique. Un ramdam urbain aux charmes anguleux et au confort retors.
Nous naviguâmes ainsi d’établissements select - le somptueux hotel Langham Place et ses bars-restaurants recommandables, sinon mémorables - en restaurants de rue à l’hygiène limite et au charme incomparable, en plein dans le marché de nuit de Temple Street- Tak Kee Seafood restaurant, plutôt bon, service mi-bourru-mi-complice - en passant par un pseudo pub élégant pour expatriés de Wan Chai - The Pawn, beaux vins, belles plantes, et une cave à cigares millésimés des plus pointues - un super restaurant de Dim Sum cent pour cent chinois, prix au ras du sol, service en V.O. dans une salle bruyante et amicale - et faux resto vietnamien pour tout ce que l’île compte d’étrangers en refus d’intégration qui suivent à la lettre les conseils du Lonely Planet, qui comme son nom l’indique vous aide à vous sentir bien seul au monde, enrobé de fadeur rédhibitoire.
Pour éviter l’engluement, faire un tour quelques vagues plus loin, dans l’autre enfer du jeu, j’ai nommé Macao-la-portugaise-presque-ensablée, sourde aux lois de Pékin et aux préceptes du communisme, qui fait la belle endormie entre deux casinos, offrant au gastronome en virée une salve de charmes gourmands- pâtisseries à se damner, dont les fameux Pasteis de Nata - qui, bien qu’honnêtes, sont tout de même diablement meilleurs à la célèbre et TRES touristique pâtisserie de Belem, adossée au monastère Dos Jeronimoes de Lisbonne - viandes séchées, et recette prétendue centenaire de pigeon rôti au correct et trop pincé restaurant Fat Siu Lau.
Bel après-midi toutefois, quelque part entre la nouvelle fièvre consumériste chinoise et la torpeur lisboète. On s’évade avant la nuit, qui promène son lot d’ombres grises plumées par des bandits manchots.
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