11.20.2009

La claque Donostia!





Alors que la presse (papier) bruisse (quand on la chiffonne) et s’enfle (quand on la gonfle) d’une rumeur selon laquelle Tokyo serait la nouvelle capitale mondiale du goût, le dos de la cuiller se doit de vous révéler ce scoop faramineux: loin des mégalopoles globalisées, la vraie capitale du goût, c’est San Sebastian l‘espagnole (ou Donostia la basque, si vous y tenez).

D’abord ça tombe bien, parce que c’est beaucoup plus près de chez moi, et ensuite ça tombe encore mieux, parce que j’en reviens!

Après nos dernières péripéties macaronées ( Auberge Basque, Arzak, Berasategui, Mugaritz ), force est de constater que la plus grande découverte de ce voyage en pays basque eut lieu au hasard des comptoirs à pinxos de Saint Sébastien la bien nommée ( en tout cas mieux que Trouville ) et son euphorie gastronomique de tous les instants.


Il faisait froid. Nous arpentions la vieille ville, touristique, qui regorge d’établissements où l’on mange debout, au comptoir, à toute heure du jour et de la nuit. Les vins débutent à 1€ le verre, les tapas à 2€. Cadeau. Pour les plus nantis, il y a aussi de belles assiettes de Pata Negra (15/20€ pour le meilleur Bellota jamais dégusté) et de grands crus d’Espagne à des prix imbattables (Baron de Chirel 2000 à 50€, Finca Dofi à 70€, Gran Clos à 48€, j’en passe et des…hips!…meilleures). Et c’est là le talent magique de Donostia, ce brassage de clientèle, cette mixité sociale, cette décontraction totale alliée à une créativité digne des plus grandes tables étoilées.


Mais encore?

Quelques pistes, même si le mieux est encore d'aller se perdre dans les rues de la vieille ville ou du nouveau quartier qui monte: Gros. Vous y trouverez notamment les remarquables pinchos du bar-restaurant Alona Berri, qui peut bien revendiquer sa « haute cuisine en miniature »: mention spéciale pour le Millefeuille de pomme de terre et foie gras ou la pastilla de pigeon. Dans le centre historique, on pourra tenter un superbe foie gras poêlé à la Cuchara de San Telmo, ouvrir un très beau flacon dans un restau branché de la rue abuztuaren hogei ta hamaikako ( Montaditos et pinchos un cran en-dessous néanmoins, préférer la portion de Bellota 5J, d’un bon niveau ), ou mieux, jouir de la proposition exhaustive de notre petit chouchou: Astelena 1960, dans un angle de la plaza Constitucion, un bar dans son jus, avec un très bon accueil ( ce n’est pas le cas partout ), et un filet de bœuf aux légumes d‘anthologie!


Difficile de faire le tour de la carte: cuisses de grenouille, oursins, magret de canard, foie gras toujours, tartelettes de crabe nous ont notamment épatés. Enfin, pour les amateurs de cosy somptuaire, un petit grog au bar de l’hôtel Maria Cristina, histoire de se remettre des frimas prématurés de la mi-octobre. Il y a aussi de très belles chambres.

2 commentaires:

  1. Ha oui ! Je ne peux que confirmer, la gourmandise est à tous les coins de rue à SS - d'ailleurs j'y vais ce week-end avec quelques copains/copines. Merci pour les adresses

    RépondreSupprimer
  2. Je vous envie et vous souhaite un délicieux Week End!

    RépondreSupprimer